Egalité, de la pipe au cuni !

noir et blanc

L’heure est grave : les femmes (politiques) réagissent enfin ouvertement aux pesantes réflexions et gestes déplacés de nos amis les hommes. Mais un problème persiste : on a toujours du mal à passer de la pipe au cuni.

Je suis agréablement tombée sur le cul ces dernières semaines. N’y voyez rien de sexuel par pitié, mais la franchement c’est le pompon et il est le bienvenue.

Après la série de plaintes à l’encontre du député Denis Baupin pour harcèlement sexuel, de la médiatisation du claquage d’élastique de culotte par le ministre des finances, Michel Sapin, c’est en lisant la lettre d’Anne Hidalgo, maire de Paris, à ce bon vieux sympathoche Philippe Pemezec, maire du Plessis Robinson, que j’ai pu constater que… malheureusement, rien n’avait encore vraiment changé !

Madame Hidalgo s’est fendue d’un courrier qu’elle a rendu public, lui demandant des excuses pour les propos déplacés que Monsieur Philippe aurait proféré à son encontre. Je cite : «Qu’est-ce qu’ils ont tous à se précipiter autour d’elle, tous ces mecs ? Ils sont comme Untel à vouloir se faire tailler des pipes par Hidalgo.»

Voilà voilà, la grande classe. Mais on la connait celle-là, on l’a quasiment toute vécue d’une manière ou d’une autre, on la subi d’ailleurs assez souvent, on la dénonce parfois. Visiblement de plus en plus… ce qui est quand même vachement mieux. Mais le compte n’y est pas.

Parce que, si on voulait bien faire et qu’on prônait véritablement l’égalité, on lui dirait, à M. Pemezec, qu’une femme ne suce pas un pénis pour son plaisir personnel – même si donner du plaisir peut-être très agréable – en revanche, elle peut se faire lécher le clitoris. Ce qui, comparativement revient au même acte que « tailler une pipe », mais en inversant les rôles.

Le propos aurait donc été bien plus compréhensible et plus proche du sens donné à l’acte en question – faire plaisir à Madame Hidalgo pour obtenir quelque chose en retour, ce qui est communément attribué au fait de « tailler une pipe » – si monsieur le maire du Plessis avait dit : « Qu’est-ce qu’ils ont tous à se précipiter autour d’elle, tous ces mecs ? Ils sont comme Untel à vouloir lécher la chatte d’Hidalgo. »

Quitte à être vulgos, autant l’être avec équité ! Car finalement, on aura avancé dans le chemin de l’égalité quand les considérations portées à l’égard de la pipe seront les mêmes qu’au broutage de minou.

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